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L'esprit français et le beau style de la langue française
dans un rarissime exemplaire aux armes de la Maréchale de Lévis-Mirepoix, très proche du Roi Louis XV.
BOUHOURS Dominique (père). (Paris, 1628-1702)
"LA MANIERE DE BIEN PENSER DANS LES OUVRAGES D'ESPRIT. DIALOGUES. NOUVELLE EDITION".
1743, Paris, C.N. Poirion.
1 volume in-12° (172x104 mm) (dimensions pages 168x96 mm)
VIII, ff. (titre et avertissement), 526 pp., (2) ff.
(a4, A-Y12)
Reliure armoriée de l'époque en basane havane marbrée. Un filet à froid d'encadrement sur les plats et armoiries dorées frappées au centre. Dos à cinq nerfs avec décorations dorées et pièce de titre en maroquin rouge. Roulette dorée sur les coupes. Tranches rouges. Gardes de papier décoré.
Jolie édition posthume (édition originale de 1687).
Petite et habile restauration à deux mors, petite déchirure marginale, sans atteinte, au f. Q3, mais très bel exemplaire.
"Le but que l'on Se propoSe ici, n'eSt point d'apprdendre à concevoir de Simple idées, ou à former des raiSonnements avec toute l'exactitude que demande la raiSon, aidée de réflexions & de préceptes... Il ne s'agit proprement que de jugemens ingénieux qui se rapportent à la Seconde opération, & qui s'appellent penSées en matière d'ouvrages d'eSprit ; & ce que prétend l'Auteur, eSt de démêler un peu les bonnes & les mauvaiSes qualité de ces jugemens ou de ces penSées ; Sans prétendre néanmoins preScrire des règles, ni donner des loix qui gênent perSonne...".
Sur le père Bouhours Voltaire écrivait : "Il vivait dans la meilleure compagnie de Paris ; je ne parle pas de la compagnie de Jésus, mais de celle des gens du monde les plus distingués par leur esprit et par leur savoir. Personne n'eut un style plus pur et plue éloigné de l'affectation : il fut même proposé dans l'Académie française de passer par-dessus les règles de son institution pour recevoir le P. Bouhours dans son corps".
Provenance :
Armoiries dorées de la Princesse Anne-Marguerite-Gabrielle de Beauvau-Craon (1707-1792), Maréchale de Lévis-Mirepoix.
"La Maréchale de Mirepoix, appréciée de Louis XV, faisait partie de son cercle d'intimes ; amie de Madame de Pompadour puis, plus tard, de Madame du Barry, elle gravitait dans l'entourage direct du souverain qui savait fort bien récompenser la Maréchale de sa <complaisance>, Son rôle d'amie de la favorite ne lui valait pas que des amitiés, puisque son frère et toute la Cour jugeaient sévèrement l'aide qu'elle apportait à la nouvelle favorite. La complaisance de la Marèchale s'explique, en grande partie, par le train de vie qu'elle menait car la chose n'était un secret pour personne à la Cour, la Marèchale aimait le luxe et se ruinait au jeu".
"Le Prince de Ligne dit d'elle dans ses lettres : <Elle avait cet esprit enchanteur qui fournit de quoi plaire à chacun. Vous auriez juré qu'elle n'avait pensé qu'à vous toute sa vie>.
Le catalogue de sa bibliothèque a été publié en 1792 et contient 721 numéros. On y rencontre quelques jolis livres. La plupart sont reliés en veau fauve ; quelques-uns sont recouverts de maroquin".
(Ernest Quentin-Bauchart, Les femmes bibliophiles de France)
"La Maréchale de Mirepoix qui, dès le principe de sa faveur (celle de Mme de Pompadour), s'était glissé dans son intimité, obtint d'elle, à la mort de son mari, ving mille livres de pension, la charge de capitaine des gardes pour M. de Beauvau, son père, et le gouvernement de Brouage pour M. de Lévis-Lérans, héritier de M. de Mirepoix. Il est vrai qu'on rèpétait partout que Madame de Pompadour rècompensait en elle une sorte de domestique ; on l'accusait d'avoir reçu, dans ses belles petites mains, les noyaux des cerises que la Marquise mangeait quelques fois dans sa voiture ; enfin on prétendait qu'oublieuse de ce qu'elle se devait à elle-même et à son nom, elle se plaçait sur la banquette du devant du carrosse, alors que la favorite était seule assise au fond ; mais c'étaient là des calomnies, et les mauvaises langues envenimaient des faits fort simples en eux-mêmes, dont on peut lire les détails dans les Mémoires de Madame de Hausset".
(E. Campardon, Madame de Pompadour et la Cour de Louis XV, 1867, Paris, H. Plon, p. 70)
Petite découpe d'ancien catalogue collée au verso du premier plat.
(O.H.R., pl. n° 417)
(LCPCLUM-0012)
(1.300,00 €)