Un exemplaire extraordinaire.

La scandaleuse histoire de la toute puissante maîtresse du Pape Innocent IX,

reliée pour la Marquise de Pompadour, la célèbre maîtresse du Roi Louis XV.

LETI GREGOIRE. (Milano, 1630 - Amsterdam, 1701)

"HISTOIRE DE DONNA OLIMPIA MALDACHINI ; TRADUICT DE L'ITALIEN DE L'ABBE GUALDI".

1666, Leyde, Iean Dv Val (Amsterdam, A. Wolfgang)

1 volume in-16° (131x79 mm) (dimensions pages 126x72 mm)

213 pp. (y compris le titre), (3) pp. b.

Reliure armoriée du XVIIIe siècle en veau marbré. Encadrement de triple filet doré et armoiries dorées sur les plats. Dos lisse divisé en compartiments avec fleurons et décorations dorés et pièce de titre en maroquin rouge. Filet doré sur les coupes. Tranches rouges. Gardes de papier décoré.

Edition Originale, très rare.

La première édition italienne fut imprimée l'année suivante, en 1667 à Raguse.

Infime et habile restauration à l'angle de la coiffe supérieure ; petite galerie de vers dans la marge blanche inférieure de quelques feuillets, mais très bel exemplaire relié au XVIIIe siècle.

Provenance :

Exemplaire aux armoiries dorées de Jeanne-Antoinette Poisson, Marquise de Pompadour (1721-1764).

L'exemplaire figure au N° 2478 de la vente de sa bibliothèque (21-02-1765).

"... cette femme avant qu'elle entra dans le Vatican, où elle n'a pas été revétüe de la pourpre Papale, elle l'a été du moins de la puissance".

L'histoire de Donna Olimpia, de son influence sur le Pape et de sa puissance croissante dans la Cour papale est encore plus incroyable par ses similitudes avec l'histoire de la célèbre maîtresse et favorite du Roi Louis XV, qui semble avoir pris d'importantes leçons et inspirations dans ce petit livre.

En commençant par l'abandon de son époux, l'inconsolable M. d'Etioles...

"Elle commença à n'avoir plus toute l'estime & le respect qu'elle devait pour son Epoux, qui depuis dix ans avait bien commencé à s'apercevoir peu à peu de quelque refroidissement, sans qu'il peut lui même en comprendre la raison. Mais ce qui étoit tout à fait difficile au mari, ne l'étoit nullement pour les Romains qui voiant quelle amitié elle portoit à son beau-frère, commencèrent ouvertement à la soupçonner de galanterie & d'amourette ; & ils s'imaginoient à même temps que le siècle d'Herode fut revenu".

"De là peut-on juger véritablement de la grandeur de l'ambition de régner des femmes, qui aveuglées de cette passion, ne craignent point de s'exposer non seulement aux discours des hommes, mais à la plus cruelle Satyre".

... pour arriver à devenir Maîtresse en titre et puissant ministre, indispensable et écouté, de son royal amant...

"Son frère (le Pape)... n'entreprenoit jamais rien sans la consulter auparavant comme un oracle, & suivoit en tout ses avis, & ses instructions. En sorte qu'il n'auroit jamais rien entrepris ni en public, ni en particulier, sans en donner part à sa belle-soeur ; & l'on dit que bien souvent il n'auroit pas sorti de la maison sans recevoir sa bénédiction".

(Willems, 1755 ; Rahir, 3149)

(LCPCHIS-0024)

(2.800,00 €)