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Un rare ouvrage de Condorcet sur Michel de l'Hôpital, en édition originale,
relié pour la Marquise du Deffand, la célèbre salonnière du XVIIIe siècle.
REMY (Abbé) - MONTYOUD - CONDORCET M.J.A.N. CARITAT (M.is de). (Ribemont, 1743 - Bourg-la-Reine, 1794)
"ELOGE DE MICHEL DE L'HOPITAL, CHANCELIER DE FRANCE, DISCOURS QUI A REMPORTE LE PRIX DE L'ACADEMIE FRANCOISE, EN 1777".
(Avec :)
"ELOGE DE MICHEL DE L'HOPITAL, CHANCELIER DE FRANCE. DISCOURS QUI A OBTENU LE SECOND ACCESSIT DU PRIX DE L'ACADEMIE FRANCOISE, EN 1777".
(Avec :)
"ELOGE DE MICHEL DE L'HOPITAL, CHANCELIER DE FRANCE. DISCOURS PRESENTE A L'ACADEMIE FRANCOISE, EN 1777".
1777, Paris, Demonville.
3 ouvrages en 1 volume in-8° (223x148 mm) (dimensions pages 217x138 mm)
I : 68 pp. (y compris le titre) ; II : 59, (1) pp. (y compris le titre) ; III : 124 pp. (y compris le titre, l'avertissement et l'approbation).
(I : A-D8, E2 ; II : A-C8, D6 ; III : A-G8, H6)
Reliure de l'époque en veau marbré. Encadrement d'un simple filet à froid sur les plats. Dos à cinq nerfs avec le célèbre fer doré du "Chat assis" et petites décorations dorées dans les compartiments et pièce de titre en maroquin rouge. Filet doré sur les coupes. Tranches marbrées à couleurs. Gardes de papier décoré.
Trois rares Editions Originales reliées ensemble.
Deux petites et habiles restaurations à deux coins. Anciennes petites taches sur le premier plat, mais très bel exemplaire, très frais.
Provenance :
Très rare exemplaire de Marie-Anne de Vichy-Chamrond, Marquise du Deffand (1696-1780), avec son célèbre fer doré du "Chat assis" frappé dans les compartiments du dos.
Des écrits sur Michel de l'Hôpital consacrés au concours de l'Académie Française, la Marquise du Deffand à choisi les trois compositions qui lui ont paru les plus remarquables.
L'ouvrage du célèbre philosophe et mathématicien était le meilleur. La personnalité de Michel de l'Hôpital, prônant la tolérance à l'époque si intolérante des guerres de religion, l'a évidemment inspiré. Mais son texte suscita l'hostilité des prêtres, des nobles et des amis de Necker. Prétextant que l'ouvrage excédait du double les bornes prescrites, l'académie ne lui donna pas le prix.
"... Tel fut le Chancelier de l'Hôpital. Au milieu du plus violent fanatisme, il fit entendre la voix de la raison & de l'humanité ; au sein de l'anarchie & de la révolte, il défendit avec un courage égal & l'autorité du Roi & les droits de la Nation ; la corruption de son siècle, les intrigues de la Cour, n'altèrent ni son intégrité ni sa franchise ; & lorsque tous ne songeoient qu'à établir leur fortune sur les malheurs publics, seul il veillait pour la Patrie".
(...)
"On me reprochera peut-être de montrer les hommes sous des couleurs trop odieuses ; mais qu'on daigne se souvenir que j'ai à peindre, & le siècle le plus coupable peut-être dont les Annales du Monde aient transmis la mémoire, & dans ce siècle les classes plus élevées, c'est à dire, les plus corrompues de la Société...".
L'union de Condorcet et de la Marquise du Defend est particulièrement intéressante. On sait que Madame du Deffand tint à Paris (rue Saint Joseph) un des plus importants salons du XVIIIe siècle où se côtoyaient hommes politiques, philosophes et écrivains célèbres : le Duc de Choiseul, Horace Walpole, Voltaire, d'Alembert, Montesquieu, Diderot, Condorcet, Mirabeau et bien d'autres le fréquentèrent et ce salon eut une grande influence sur la société du temps. Madame du Deffand était considérée comme une des femmes les plus spirituelles de son époque, comme en témoignent les lettres qu'elle a laissées, remarquables par la pureté de leur style.
(LCPCRELI-0010)
(4.800,00 €)