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Un introuvable traité du XVII siècle sur la culture des orangers et des citronniers.
Une extraordinaire édition originale conservée dans sa reliure de l'époque aux armes dorées de Louis-Urbain Lefebvre de Caumartin (1653-1720),
Marquis de Saint-Ange, ami de la Marquise de Sévigné.
GARNIER M. - BALLON Gilles.
"NOUVEAU TRAITE DES ORANGERS ET CITRONNIERS CONTENANT LA MANIERE DE LES CONNOITRE... POUR LES BIEN CULTIVER... POUR LES CONSERVER".
1692, Paris, Charles de Sercy.
1 volume in-12° (152x87 mm) (dimensions pages 146x81 mm)
(6) ff. (titre, avis, table des chapitres et privilège), 187 pp., (5) pp. (table des matières)
(a4, ē2, A8, B4, C8, D4, E8, F4, G8, H4, I8, K4, L8, M4, N8, O4, P8, Q4)
Reliure de l'époque en veau brun granité. Armes dorées au centre des plats. Dos à cinq nerfs avec fleurons et décorations dorés et titre en lettres dorées. Roulette dorée sur les coupes. Tranches pointillées de rouge. Gardes de papier blanc.
Edition Originale, rarissime.
Manque la coiffe supérieure et une partie de la coiffe inférieure. Tout petit manque de cuir sur le premier plat et usures sur le mors. Un coin supérieur émoussé et petite usure à l'autre. Quelques cahiers légèrement brunis, mais intérieur généralement frais. Bel exemplaire en reliure armoriée de l'époque.
Exemplaire aux armoiries dorées de Louis-Urbain Lefèbvre de Caumartin (1653-1720), Marquis de Saint-Ange.
Conseiller au Parlement de Paris, puis Conseiller d'Etat et Intendant des Finances sous Louis XIV, il avait rassemblé une bibliothèque remarquable, tant par le choix des ouvrages que pour la beauté des reliures.
Saint-Simon dit de lui : "Il était fort du grand monde, avec beaucoup d'esprit ; il était obligéant et fort honnête homme". Il fut ami de la Marquise de Sévigné et protecteur de Voltaire.
Très rare ouvrage sur la culture et les soins pour la conservation des orangers et des citronniers, écrit par M. Garnier, jardinier du Roi à la Pépinière de Roule à Paris, et approuvé par M. Ballon, Directeur de tous les Jardins du Roi.
La Pépinière du Roule était dédiée aux plantes ornamentales et a certainement contribué à fournir de plantes les jardins de Versailles, avant le plein developpement d'autres sites, d'autres pépinières royales et, pour Versailles, de l'Orangerie du domaine.
Les orangers et les citronniers étaient des arbustes d'ornement très à la mode dans les jardins et les parterres de la haute aristocratie du temps.
"L'estime qu'on a pour eux leur fait même tenir un rang séparé chez les plus grands Seigneurs, par les orangeries qu'on y voit, comme si le reste n'étoit pas digne de paroître en leur compagnie".
Ces plantes étaient appreciées non seulement pour leur fonction décorative, "... non seulement pour le plaisir, mais aussi pour les besoins mêmes de la vie".
"Pour parcourir succinctement ces avantages, l'on sçait en premier lieu, que l'eau de fleur d'Orange a plusieurs belles proprietez ; entre autres, de chasser les puanteurs des lieux infects, de ranimer les sens des personnes en défaillance, & de flater agreablement le goût & l'odorat, étant répanduë sur les Tourtes, Patisseries, Confitures & autres apprêts delicieux".
On peut bien immaginer la grande utilité des orangers et des citronniers et de leurs fruits pour la préparation des riches et éblouissants buffets royaux, offerts aux yeux et aux bouches de la Cour. La présentation de superbes pyramides d'oranges, de gateaux aux délicates confitures de citrons et d'oranges, de boissons parfumées et refraichissantes, etc, le tout dans de superbes et inéstimables vaisselles royales.
"Le château de Versailles est doté d'une orangerie dès 1663, bâtie par Louis Le Vau... Pour peupler l'Orangerie, Louis XIV rassemble tous les orangers des maisons royales et multiplie les acquisitions de nouveaux sujets en Italie, en Espagne et au Portugal. Il est alors de bon ton pour les courtisans, pour faire leur cour au Roi, d'offrir leurs propres orangers. La hâte avec laquelle on les transporte (même en plein hiver) cause bien des pertes, mais l'Orangerie de Versailles peut bien s'enorgueillir de posséder la plus grande collection d'Europe".
(Source: chateauversailles.fr)
Un seul exemplaire dans les collections publiques françaises (Bibl. de L'Arsénal, en simple vélin du temps).
Provenance :
Ex libris armorié de la Bibliothèque de Saint-Ange de Villecerf, près de Fontainebleau.
(O.H.R., planche 651, fer n° 2)
(LCPCJAR-0004)
(Vendu)