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La vie du Maréchal de Vieilleville (1509-1571)
dans un superbe exemplaire en maroquin olive
aux armes de Madame Victoire de France (1733-1799).
CARLOIX VINCENT.
"MEMOIRES DE LA VIE DE FRANCOIS DE SCEPEAUX ; SIRE DE VIEILLEVILLE ET COMTE DE DURETAL, MARECHAL DE FRANCE...".
1757, Paris, H.L., Guerin & L.F. Delatour.
5 volumes in-12° (168x107 mm) (dimensions pages 162x101 mm)
I : (1) portrait-frontispice gravé par P.E. Moitte, XXXII pp. (titre, avertissement et table), 446 pp., (1) f. b. ; II : (2) ff., (faux-titre et titre), VIII, pp. (table), 461, (1) pp., (1) f. b. ; III : (2) ff. (faux-titre et titre), VIII pp. (table), 440 pp. ; IV : (2) ff. (faux-titre et titre), VIII pp. (table), 411, (1) pp. ; V : (2) ff., (faux-titre et titre), VIII pp. (table), 468 pp. (y compris approbation et privilège).
(I : a-b8, A-Z8, Aa-Ee8 ; II : (2) ff., a4, A-Z8, Aa-Ff8 ; III : (2) ff., a4, A-Z8, Aa-Dd8, Ee4 ; IV : (2) ff., a4, A-Z8, Aa-Bb8, Cc6 ; V : a4, A-Z8, Aa-Ff8, Gg2)
Reliure de l'époque en maroquin olive. Triple filet doré d'encadrement sur les plats et armoiries dorées au centre. Dos à cinq nerfs avec fleurons et décorations dorés. Pièces de titre en maroquin citron. Filet doré sur les coupes. Roulette intérieure dorée. Tranches dorées. Gardes de papier décoré.
Edition Originale, rare.
Dos uniformement bruni et légère décoloration aux plats des tomes II et III. Quelques rousseurs aux tomes II et III. Sinon très bel exemplaire.
François de Scépeaux (1509-1571), seigneur de Vieilleville, "fait ses premières armes à la bataille de Pavie le 24 février 1525, puis à la bataille de Melphe en 1528 et se distingue dans un combat naval livré aux abords de Naples. En 1536 il s'attache à la maison du Duc d'Orléans, qui sera Henri II. (...)
Il sert au siège de Perpignan, où il est adoubé chevalier en 1541. Il prend part aux sièges de Saint-Dizier, de Landrecies, de Hesdin et de Thérouane.
Il se signale à la bataille de Cérisole le 14 avril 1544. (...)
En 1550, il est lieutenant dans la compagnie d'ordonnance du maréchal de France Jacques d'Albon de Saint-André, qui va favoriser sa carrière. (...)
Appelé au conseil du roi Henri II en 1552, il suggère de mettre terme aux invasions des armées de Charles Quint en s'emparant des trois évêches de Metz, Toul et Verdun. Il est nommé gouverneur des Trois-Evêches en 1553 et est un des négociateurs du traité de Cateau-Cambrésis en 1559. (...)
Le roi lui donne le bâton de Maréchal de France en 1562. (...)
Durant la guerre de Religion, il combat les huguenots avec humanité et modération. Sous les ordres du connétable de Montmorency, il participe à la reprise du havre aux Anglais en juillet 1563.
Il jouit de la pleine confiance du roi qui le charge d'ambassades en Allemagne, en Angleterre et en Suisse".
La carrière militaire et diplomatique du Maréchal de Vieilleville fut très importante et riche d'anecdotes. Mais il lui furent attribués des exploits incroyables et invraisemblables. Cela à cause des "Mémoires" d'un écrivain faussaire qui, sous le nom de Vincent Carloix, se présentait comme secrétaire du maréchal et avait transformé la vie de François de Scépeaux en un véritable roman.
L'abbé Marchand plus tard écrit une vraie biographie du maréchal, mais l'ouvrage de Carloix a continué encore à jouir d'un grand crédit.
Superbe exemplaire aux armoiries dorées de la Princesse Victoire Marie Louise Thérèse de France (1733-1799), dite Madame Victoire, cinquième fille de Louis XV.
Née à Versailles le 11 mai 1733 est l'une des huit filles de Louis XV et Marie Lesczynska.
Elevée à partir de 1738 par les religieuses de l'abbaye de Fontevrault, elle revient à la cour en mars 1748.
Très proche de sa mère, la reine Marie Lesczinska, de fon frère le dauphin Louis-Ferdinand et de ses soeurs, elle souffre avec eux des adultères du roi, de la rigidité du protocole, de la bassesse des courtisans et se retire à peu à peu, comme le font également ses proches, de la vie mondaine de la cour.
Elle est affectueusement surnommée "Coche" par son père.
A la révolution elle sera contrainte de quitter la France, avec sa soeur aînée, Madame Adelaïde, et de se réfugier en Italie où, après plusieurs déplacements, voir fuites, elle mourra en 1799.
Madame Victoire possédait une riche bibliothèque de près de 6.000 volumes. Composé d'une pièce principale et d'un supplément dans l'entresol, cette bibliothèque est toujours existante et visible au château de Versailles.
"Les livres de Mesdames sortaient des mains des mêmes relieurs, Fournier, qui tenait boutique à Versailles, dans le vestibule du château, et suivait la cour dans ses déplacements, et Vente, à la fois libraire et relieur. Ces volumes ne différaient que par la couleur du maroquin ; Madame Adelaïde avait adopté le rouge, Madame Victoire le vert et Madame Sophie le citron. Calquée en quelque sorte l'une sur l'autre, ces trois collections ne contenaient que des ouvrages d'un goût sévère et conforme aux habitudes de recueillement et de dévotion que les princesses avaient conservé de leur éducation religieuse".
(E. Quentin Bauchart, Les femmes bibliophiles, II, pp. 127-128)
Provenance :
Trace d'étiquette avec numéro manuscrit des ventes révolutionnaires.
Ex libris armorié du Comte René de Galard-Brassac Béarn au contreplat de chaque volume.
(LCPCRELI-0016)
(8.000,00 €)