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Un très rare ouvrage contre les privilèges de la Noblesse.
Un exemplaire tel que paru, à toutes marges, non rogné et conservé dans sa brochure du temps.
(BERGASSE Nicolas). (Lyon, 1750 - Paris, 1832)
"OBSERVATIONS SUR LE PREJUGE DE LA NOBLESSE HEREDITAIRE".
1789, Londres.
1 volume in-8° (218x147 mm)
VII, (1) pp. (faux-titre, titre et avertissement), 62 pp., (1) f. b.
((4) ff., A-D8)
Brochure bleue-grise d'attente de l'époque.
Edition Originale (?), très rare.
On connaît une autre édition, de 48 pp., à la même date. Les bibliographes ne savent pas quelle est la toute première.
L'édition de 48 pp. indique le nom de Bergasse sur le titre, tandis que la présente édition de 62 pp. est sans le nom de l'auteur. Cela pourrait faire supposer que l'édition de 62 pp. précede l'autre.
Quelques pliures, des déchirures et manques de papier sur le dos, mais très bel exemplaire tel que paru, à toutes marges, non rogné et conservé dans sa brochure d'attente du temps.
Député lyonnais au Tiers-Etat, l'avocat Nicolas Bergasse (1750-1832), dans un esprit de radicalisme révolutionnaire, plaide contre la noblesse héréditaire et souhaite "ouvrir un libre concours à tous les ordres et n'avoir d'égard que pour le mérite".
"Je n'ai pas l'intention de faire une diatribe contre la Noblesse, mais j'ai eu celle de réclamer les droits de la plus grande partie de la Nation, les droits communs à tous les hommes".
"Si l'on porte le flambeau de l'examen les plus impartial dans la nuit des temps où se perd la Noblesse, qui, en raison même de cette obscurité, prétend à plus d'hommages & des distinctions, on sera tout étonné de voir que ces titres si vantés reposent, non sur les grands services rendus au Prince & à la Patrie, mais sur des usurpations également nuisibles à l'un & à l'autre...".
"Nous remarquerons comme le premier des Privilèges dont jouit cet Ordre, celui de n'être point assujetti comme le Peuple, ou la plus grande partie de la Nation, à certains impôts, taxes générales ou services personnels. Or il paraît évidemment que ce Privilège est de la plus grande injustice, en ce qu'il retombe nécessairement en change, & en charge très-pesante, sur le Peuple".
"Cependant nous vivons dans un siècle trop éclairé pour que la Noblesse puisse aisement nous pérsuader que ce droit qu'elle se prétend inné, de s'assoir toujours aux premières places, comporte nécessairement avec lui, les vertus, les connoissances, les talens que ces places exigent".
"Un des plus grands dommages que cause encore à l'Etat cette dangereuse institution, est qu'elle fait obstacle à ce que les autres méritent".
"... rentrons avec confiance dans nos droits d'Hommes & de Citoyens ; reprenons avec toute fierté du sentiment de notre origine, ce titre d'Homme francs & libres, dont notre nom National est une éternelle réclamation".
(Monglond, La France révolutionnaire et impériale, I, col. 186)
(LCPCLUM-0026)
(Réservé)