https://www.cepays-ci.com/index.php/verona/item/28-leti-gregoire#sigProGalleriad073e7ac2b
L'exemplaire du Marquis de Chabannes et Curton et de la Comtesse de Langeac.
LETI Grégoire (Milano, 1630 - Amsterdam, 1701)
"LA VIE D'ELISABETH REINE D'ANGLETERRE...".
1695, Amsterdam, H. Desbordes.
2 volumes in-12° (165x102 mm) (dimensions pages 158x88 mm)
I: (12) ff., (titre, épître et avertissement), 1 portrait de la Reine Elisabeth sur le trône, 430 pp., (15) ff. (table) ;
II: (1) f. (titre), 456 pp., (9) ff. (table).
Reliure armoriée de l'époque en basane granitée. Armoiries dorées au centre des plats. Dos à cinq nerfs avec fleurons, décorations et titres dorés. Coupes décorées en or et tranches pointillées.
Première édition française, peu commune, donnée par l'auteur lui-même (l'édition originale italienne fut publiée en 1693).
Reliures un peu frottées, coins usés et dorures des dos ternies; des rousseurs éparses.
Provenance :
Exemplaire aux armes dorées de Jacques de Chabannes, 6ème Marquis de Curton (1683-1742, devant Prague).
Aide de camp du Duc de Bourgogne (1701), Colonel en second au régiment Anjou-Cavalerie (1714), puis au régiment Royal-Cravates (1715), Brigadier de cavalerie des Armées du Roi (1719), Maréchal de camp (1734) et Lieutenant-Général (1738). Epoux (1706) de Marie-Charlotte Gluck (1676-1724), veuve de J. de Vassan de La Tournelle. Mort sans postérité.
Ex libris armorié gravé (1754) de Marie-Madeleine-Aglaé de Cusacque, par mariage, Comtesse de Langeac (1725-1778).
Maîtresse en titre du Comte de Saint-Florentin (1705-1777), Secrétaire d'Etat à la Maison du Roi. Son amant lui fit construire, par l'architecte Chalgin, une ravissante maison à l'angle de l'avenue des Champs-Elysées (n° 92) et de l'actuelle rue de Berri, connue sous le nom d'Hôtel de Langeac (sur deux étages et avec 24 pièces principales). Elle la vendit, en 1772, au Comte d'Artois, frère cadet de Louis XVI, qui y installa, en 1780, sa maîtresse, l'actrice Louise Contrat.
Grégoire Leti (1630-1701) venait d'une noble famille de Bologna. Après des études chez les jésuites, de nombreux voyages en Italie, des missions diplomatiques pour la République de Venise et pour la Cour de Turin, et des ouvrages critiques sur les Cours italiennes (surtout sur celle du Pape), il fut contraint de se déplacer à l'étranger. D'abord en Suisse, après en France (où Colbert lui proposa la charge d'Historien de la Langue Italienne, pour le Roi Louis XIV; charge refusée pour ne pas se convertir à la foi catholique), en 1680 il se réfugia en Angleterre : après avoir publié le "Teatro Britannico" et à cause de ses fortes critiques sur la politique anglaise, en 1683 il eut l'ordre de laisser le pays et il de déplaça, encore une fois, aux Pays-Bas.
(O.H.R., planche 1830)(Brunet, III, 1021, exemplaire cité)
(LCPCHIS-0018)
(Vendu)