Rarissime édition originale d'une relation sur l'utilisation des pigeons voyageurs

pour le service des postes et les communications militaires de et vers Paris

pendant le terrible siège allemand de 1870.

DAGRON Prudent René Patrice. (1819-1900)

"LA POSTE PAR PIGEONS VOYAGEURS SOUVENIR DU SIEGE DE PARIS... NOTICE SUR LE VOYAGE DU BALLON LE NIEPCE... ET DETAILS SUR LA MISSION QU'ILS AVAIENT A REMPLIR".

1870-1871, Tours-Bordeaux.

1 volume in-12° (183x111 mm) (dimensions pages 178x103 mm)

24 pp. (y compris le titre)

Demi-basane rouge du début XXe siècle, avec couvertures orange imprimées conservées.

Edition Originale, rarissime.

Manque le spécimen de pellicule de dépêche, mais bel exemplaire avec ses couvertures imprimées conservées.

Un seul exemplaire dans les collections publiques françaises (BNF).

Pendant le siège de Paris, pour communiquer de l'extérieur vers la ville, on tenta d'utiliser différents moyens.

Les "boules de Moulins" (du nom de la ville de Moulins, située loin des combats) qui étaient des sphères étanches en métal dans lesquelles on mettait des lettres et qui suivaient le cours de la Seine et devaient être recueillies par des filets dans Paris. Mais aucune d'entre elles n'arriva durant le siège, les Prussiens ayant eux-mêmes tendu des filets.

Des sphères en verre, avec un orifice par où introduire les dépêches. Ces globes étaient suffisament petits pour passer à travers les mailles des filets. Mais il se mit à geler et ces sphères restaient bloquées dans les glaces.

Des plongeurs avec scaphandres qui devaient suivre le fond de la Seine. Mais les Prussiens s'emparèrent des scaphandres et en firent des trophées.

Des chiens passeurs de messages dans leurs colliers. Mais aucun des chiens retourna à Paris.

Le moyen qui se révéla le plus sûr et le mois coûteux fut l'utilisation de pigeons voyageurs porteurs de microfilms sur pellicule de collodion. Le Allemands tentèrent de combattre ces messagers volants avec des faucons.

(Source Wikipedia)

"M. Dragon et M. Fernique étaient envoyés par M. Rampont, directeur général des Postes, avec l'approbation de M. Picard, ministre des finances, pour établir en province un service de dépêches photomicroscopiques que l'on devait envoyer à Paris au moyen de pigeons voyageurs... M. Fernique devait... apporter tous les soins à l'organisation du service des pigeons et mettre aussi en oeuvre un système de correspondance fluviale...".

"Ma pellicule, outre son extrême légèreté, présentait l'immense avantage de ne poser en moyenne que deux secondes, tandis que le papier nécessitait plus de deux heures, vu la mauvaise saison ; de plus, sa transparence donnait un excellent résultat à l'agrandissement qui se faisait à Paris au moyen de la lumière éléctrique".

"Aidé par mes collaborateurs j'organisais immédaitement le travail de la reprodiction des dépêches officielles et privées, qui devait être si utile à la defense nationale et aux familles".

"Lorsque rien n'entrevait le vol de ces intéressants messagers, la rapidité de la correspondance était vraiment merveilleuse...".

"Le pigeon n'avait mis que douze heures pour franchir l'éspace de Poitiers à Paris. La télégraphie ordinaire et le chemin de fer n'eussent pas fait mieux".

"Toute la série des dépêches officielles et privées que nous avons faites pendant l'investissement de Paris, au nombre d'environ cent quinze mille, pesaient en tout deux grammes. Un seul pigeon eût pu aisement les porter... On roulait les pellicules dans un tuyau de plume que des agents de l'administration attachaient à la queue du pigeon".

Provenance :

Carte de visite de l'auteur insérée entre les deux premiers feuillets de garde.

Cachet de Dragon et Cie Phot. Microscopique.

Un cachet ex libris avec chiffre sur un f. de garde et cachet ex libris A.J. Chastaingt sur la page du titre.

(LCPCVOY-0025)

(Vendu)