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Superbe exemplaire, tel que paru, de cette rarissime édition originale de Lequinio de Kerblay,
un comprimé des idées de la Révolution.
LEQUINIO DE KERBLAY Joseph-Marie. (Sarzeau, 1755 - Edgefield (Caroline du Sud), 1812)
"PHILOSOPHIE DU PEUPLE, OU ELEMENS DE PHILOSOPHIE POLITIQUE ET MORALE, MIS A LA PORTEE DES HABITANS DES CAMPAGNES. OEUVRE POSTHUME...".
1796, Paris, Imp. de Pougin.
1 volume in-8° (180x112 mm) (dimensions pages 180x110 mm)
(1) f. (catalogue), (2) ff. (faux-titre, avis et titre), 552 pp.
((2) ff., A-O12, P8)
Brochure rose d'attente de l'époque. Conservé dans une boîte en plexiglass.
Edition Originale, très rare.
Superbe exemplaire, tel que paru, à toutes marges, non rogné et avec des cahiers de papier légèrement bleuté; conservé dans sa brochure d'attente d'origine. Des manques de papier au dos.
Apparemment aucun exemplaire dans les collections publiques françaises.
"Avocat et important propriétaire terrien, maire de la presqu'île de Rhuys en 1789, juge au tribunal de Vannes en 1790, Joseph Lequinio est élu l'année suivante à l'Assemblée législative par le Morbihan.
Il demande la mise sous séquestre des biens des émigrés, la suppréssion du titre de "majésté" attribué au roi, l'autorisation de se marier pour les prêtres.
Elu député à la Convention (1792), il fait paraître le 9 novembre 1792 un ouvrage épais, Les Préjugés détruits, qu'il fait reimprimer en janvier puis en décembre 1793. Il y appelle à l'égalité totale des hommes et des femmes, aux droits des paysans, à l'abolition de la peine de mort, à l'abrogation de l'esclavage des Noirs, à l'athéisme et à la condamnation de la guerre.
Dans le procès du roi, il vote pour la culpabilité, contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. Il rappelle son abolitionnisme, mais il invoque le maintien de la peine de mort dans la loi, pour ne pas excepter Louis XVI.
Envoyé de la Convention, en août 1793 dans l'Oise et l'Aisne... Lequinio ordonne l'arrestation de tous les nobles entre dix-sept et soixante ans pour les hommes, dix-sept et cinquante ans pour les femmes (...)
Il se consacre avec zèle à la déchristianisation de la Charente-Inférieure, ce qui lui vaut des réprimandes du Comité de salut public, averti de ses excés (...)
Le 1er avril 1794, Lequinio présente un rapport devant le Comité de salut public sur la situation en Vandée. Il juge indispensable de faire exécuter les prisonniers de guerre vendéens pris les armes à la main (...)
Denoncé par les habitans de Rochefort pour ses exactions et ses rapines, il se cache jusqu'à l'amnistie votée par la Convention le 26 octobre 1795 (...)
Il est expédié par Napoléon Bonaparte comme vice-consul à Newport, aux Etats-Unis le 29 novembre 1801.
Son épouse, Jeanne-Odette de Lévis Mirepoix, l'accompagne... aux Etats-Unis, on sait qu'il s'occupe dès 1805-1806 d'agriculture, de vignes, d'élévage et de commerce des esclaves (...)".
(Source Wikipedia)
"Un des malheurs de la révolution, c'est qu'une grande partie du peuple n'est pas instruit ; il n'a sur tout point d'idée du gouvernement et moins encore du gouvernement républicain, contre lequel de funestes réminiscences de son ancienne idolâtrie pour la royauté luttent sans cesse chez lui de concert avec les perfides instigations des contre révolutionnaires de toutes les espèces.
Il existe des livres assez pour la ville ; je n'en connois aucun pour les campagnes. Il faut avoir, ainsi que moi, vécu pendant beaucoup d'années dans une intime familiarité avec les simples villageois, loin de l'opulence des châteaux, pour connoitre à quel point ils ignorent jusqu'aux premiers principes du régime social".
"La nation pour qui la loi est faite, n'y a jamais aucune part ; on ne lui demande point si cela lui plait ou non ; c'est intérêt du prince et c'est sa volonté, cella suffit ; si cette loi qu'il vient de faire nuit à la nation, cela importe peu, et elle n'a point la liberté de la faire réformer ; le roi veut, c'est tout.
Le roi veut de l'argent souvent pour ses plaisirs, souvent pour l'entretient de ses maîtresses, et peut-être pour des objets plus criminels encore, n'importe ; il met des impôts, et le peuple est contraint de payer ; le roi veut qu'il y ait des distinctions dans l'état, et le peuple est obligé de les souffrir ; le roi veut abrutir le peuple, le tenir dans l'ignorance et les préjugés, afin de l'empécher de reconnoitre et de reprendre ses justes droits, et le peuple demeure abruti par une multitude de préjugés plus absurdes les uns que les autres ; il croupit dans l'ignorance la plus crasse, et il reste soumis, par ce moyen, à tous les genres de domination...".
"Jusqu'ici vous avez cru, et peut-être beaucoup d'entre vous croient ils encore à des chières tout aussi ridicules, tout aussi incroyables, tout aussi évidemment fausses que les exemples que j'ai mis tout à l'heure sous vos yeux ; jusqu'ici vous avez cru, et tous les peuples de la terre ont cru à mille absurdités, mille fables débitées sous le nom de miracles et de mystères, auxquelles on vous a forcé de votre enfance à donner une croyance absolue, pour soumettre votre esprit sans réserve, et maitriser votre imagination, afin de vous dominer sans obstacle.
Dès votre enfance la plus tendre on a su vous habituer à renoncer à votre raison, et à vous dépoullier vous même de votre propre intélligence ; on vousa fait le précepte de croire sur la parole, et vous en avez tellement contracté l'habitude, que vous ne vous seriez pas permis d'élever le moindre doute contre les objets de votre croyance ; vous vous seriz fait un crime d'examiner si ce qu'on vous disoit étoit possible, comme s'il étoit coupable à vous de vous servir de l'intélligence et de la raison que vous a donné la nature pour examiner si ce qu'on vous dit est vrai, et qu'il vous fût sage de fouler tous ces dons précieux de la nature, pour croire bêtement des choses qui sont impossibles et contre nature".
(LCPCLUM-0023)
(Vendu)