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Le discours de Lequinio de Kerblay pour le jugement et la condamnation de Louis XVI.
Une rarissime plaquette en édition originale.
LEQUINIO DE KERBLAY Joseph Marie. (Sarzeau, 1755 - Edgefield (Caroline du Sud), 1812)
"OPINION DE LEQUINIO SUR LA DEFENSE DE LOUIS XVI".
s.d. (1792), s.l. (Paris), s.n. (Imprimerie de la Convention)
1 plaquette in-8° (195x127 mm)
11, (1) pp.
(A6)
Sans reliure.
Edition Originale, très rare.
Manque le premier f. A1 avec le faux-titre, peut-être parce que c'est un extrait d'un ancien recueil ; mais bel exemplaire frais.
"Avocat et important propriétaire terrien, maire de la presqu'île de Rhuys en 1789, juge au tribunal de Vannes en 1790, Joseph Lequinio est élu l'année suivante à l'Assemblée législative par le Morbihan.
Il demande la mise sous séquestre des biens des émigrés, la suppréssion du titre de "majésté" attribué au roi, l'autorisation de se marier pour les prêtres.
Elu député à la Convention (1792), il fait paraître le 9 novembre 1792 un ouvrage épais, Les Préjugés détruits, qu'il fait reimprimer en janvier puis en décembre 1793. Il y appelle à l'égalité totale des hommes et des femmes, aux droits des paysans, à l'abolition de la peine de mort, à l'abrogation de l'esclavage des Noirs, à l'athéisme et à la condamnation de la guerre.
Dans le procès du roi, il vote pour la culpabilité, contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. Il rappelle son abolitionnisme, mais il invoque le maintien de la peine de mort dans la loi, pour ne pas excepter Louis XVI.
Envoyé de la Convention, en août 1793 dans l'Oise et l'Aisne... Lequinio ordonne l'arrestation de tous les nobles entre dix-sept et soixante ans pour les hommes, dix-sept et cinquante ans pour les femmes (...)
Il se consacre avec zèle à la déchristianisation de la Charente-Inférieure, ce qui lui vaut des réprimandes du Comité de salut public, averti de ses excés (...)
Le 1er avril 1794, Lequinio présente un rapport devant le Comité de salut public sur la situation en Vandée. Il juge indispensable de faire exécuter les prisonniers de guerre vendéens pris les armes à la main (...)
Denoncé par les habitans de Rochefort pour ses exactions et ses rapines, il se cache jusqu'à l'amnistie votée par la Convention le 26 octobre 1795 (...)
Il est expédié par Napoléon Bonaparte comme vice-consul à Newport, aux Etats-Unis le 29 novembre 1801.
Son épouse, Jeanne-Odette de Lévis Mirepoix, l'accompagne... aux Etats-Unis, on sait qu'il s'occupe dès 1805-1806 d'agriculture, de vignes, d'élévage et de commerce des esclaves (...)".
(Source Wikipedia)
"Louis XVI a-t-il eu l'intention de reprendre son ancienne puissance ? Louis XVI a-t-il employé des agens pour l'aider à remonter sur le trône de la tyrannie ? Louis XVI a-t-il été le fauteur de ces êtres sans ame qui sont allés mendier au-dehors la guerre contre leur patrie ; Louis XVI enfin a-t-il soutenu les assassinats du 10 août contre les défenseurs de la liberté ?"
"Mais vous n'avez pas reçu de pouvoirs, dit-on, pour juger le roi ; vous êtes donc bien coupables d'avoir aboli la royauté ! Quoi ! Vous avez pu renverser le trône, & vous ne pouvez pas juger le tyran ! Quel étrange abus de la raison ! Vous avez prononcé la peine de mort contre quiconque proposeroit le Rétablissement de la royauté ; vous ne pourriez pas juger celui qui a prétendu remonter au despotisme sur des monceaux de cadavres & sur les ruines de la liberté ! O inconcevable aveuglement".
"Encore une fois, Citoyens, votre responsabilité ne peut être couverte que par votre bon accord & votre constante énergie. Osez ; faites le bien de la République, & punissez le tyran".
(LCPCLUM-0024)
(Vendu)