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ROBERT P.F.J.


 

 

 

L'idée républicaine par le secrétaire de Danton.

Une très rare édition originale conservée

dans un séduisant exemplaire tel que paru, à toutes marges, non rogné.

 

 

ROBERT Pierre-François-Joseph. (Gimnée (Liège), 1763 - Bruxelles, 1836)

"LE REPUBLICANISME ADAPTE A LA FRANCE...".

1790, s.l. (Paris), Auteur et Mme Lesclapart.

 

1 volume in-8° (223x142 mm)

 

(2) ff. (titre et préface), 110 pp., (1) f. b.

(A-G8)

Exemplaire simplement cousu.

 

Edition Originale, rare.

Exemplaire tel que paru, à toutes marges, non rogné, tout simplement cousu. Infimes brunissures sur le premier et le dernier feuillet, sinon très bel exemplaire, frais. Le dernier cahier sur papier très légèrement bleuté.

 

Pierre-François-Joseph Robert fut successivement avocat, professeur de droit public à la Société philosophique, journaliste et secrétaire de Danton. Il fut élu député à la Convention par le département de la Seine (12 septembre 1792).

Il fut avec Condorcet, un des premiers à préconiser la République en France. En 1790, il fonda un journal, "Le Mercure national", qui défendait l'idée républicaine ; cette même année, il publia un libelle, "Le Républicanisme adapté à la France".

Il fut un des fondateurs de la Société des Amis des droits de l'homme et du citoyen en juillet 1790.

A la Convention nationale il siégeait à la Montagne. Dans le procès du Roi, il vota contre l'appel au peuple, pour la mort de Louis XVI et le 20 janvier 1793 contre le soursis.

Régicide, il dû quitter la France en 1815 et s'établit marchand de liqueurs en Belgique.

 

"... il faut abandoner le guide infidèle de l'histoire, secouer hardiment tous les préjugés, rentrer fièrement au fond de son coeur, ne voir par-tout que des hommes et des hommes égaux, lever les yeux vers la divinité... si elle nous a fait égaux et libres, toute autre institution que le Républicanisme est un crime de lèze-nation, un crime qui offense directement le maître des nations : que m'importe à moi que les Chinois ayent un empereur, les Turcs un sultan, l'Espagne un monarque, tous les Peuples des maîtres, que la France ait eu des despotes pendant des siècles : je dis que la France n'auroit jamais dû en avoir ; qu'elle n'en aura plus, et que les apôtres de la royauté sont ou des traîtres ou des hommes imbécillement égarés, que la société doit regarder comme ses ennemis".

"On dit dans ce moment que la France est libre : quoi la France est libre ! Et c'est une monarchie? Il ne faut pas nous abuser ; si la France est libre, elle n'est pas une monarchie ; et si elle est une monarchie, elle n'est pas libre".

 

"Je pense qu'il faut d'abord examiner quelle est aujourd'hui l'opinion de la France sur le gouvernement. Je ne parle pas de la tourbe impure et méprisable des aristocrates ; non plus que de cette horde de brigands décorés, accoutumés depuis des siècles à se traîner dans la boue, à se nourrir et s'engraisser impitoyablement de notre substance commune : non, je parle du peuple, de la nation, de la masse des individus : et je réponds que tous veulent être libres et égaux...".

 

"Si c'est par la grâce de Dieu que Louis XVI est assis sur le trône de France ce n'est pas par le libre choix du peuple ; et si ce n'est pas par le choix du peuple, qu'il nous montre donc ses patentes ; nous y croirons ; mais jusqu'alors je ne croirai pas qu'un homme exerce une place par grâce de Dieu... c'est insulter la divinité même, c'est la charger de l'insulte la plus directe et la plus offensante, que de nous dire qu'un tel est roi par la grâce de Dieu...".

 

Provenance :

 

Un ex libris manuscrit "Bucanbri" (?) sur la page de titre.

 

(LCPCLUM-0021)

 

(Vendu)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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